La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel. Ce spécialiste de la luminescence s'intéresse tout d'abord aux rayons X récemment découverts. Ce rayonnement X est produit par un faisceau d'électrons qui frappent des parois de verre, rendant celles-ci fluorescentes.
Il faut tout d'abord savoir qu'après exposition à la lumière solaire, les matières phosphorescentes émettent de la lumière dans le noir.
Henri Becquerel dispose pour ses recherches de sels d'uranium et d'une plaque photographique. Les sels d'uranium, phosphorescents, après exposition à la lumière, impressionnent la plaque photographique dans le noir. Il arrive donc à faire des clichés de silhouettes d'objets d'une grande netteté.
Mais il range son dispositif dans un tiroir faute de soleil. Il s'attend quelques jours plus tard à retrouver des clichés vierges, or contre toute attente les clichés sont impressionnés.
Ces émissions de rayonnement n'ont donc rien à voir avec la fluorescence et à l'exposition à la lumière.
Au terme d'expériences, il conclut que tous les minéraux d'uranium émettent spontanément selon ses termes, des « rayons uraniques ». Il pense cependant que cette propriété serait spécifique aux éléments d'uranium.
La radioactivité venait d'être découverte, même si Henri Becquerel ne le savait pas encore et que son explication complète n'était pas encore trouvée.
Fin 1897, une jeune étudiante, Marie Curie, cherche un sujet de thèse. Son mari, le physicien Pierre Curie, lui propose de travailler sur les rayons uraniques de Becquerel. L'étude de divers minerais d'uranium révèle des activités radiantes.
Marie Curie envisage alors qu'il existerait d'autres éléments qui pourraient aussi émettre de tels rayons ionisants. Elle qualifie ces éléments de « radioactifs ».
Les deux scientifiques étudient alors plusieurs éléments radioactifs. Ils découvrent ainsi l'existence du polonium et du radium. Ce dernier rayonne un million de fois plus que l'uranium.
Marie Curie reçut le Prix Nobel de Physique en 1903, avec son mari et Henri Becquerel pour la découverte de la radioactivité et elle reçut également en 1911 le prix Nobel de Chimie pour son travail sur le radium et ses composés.
La radioactivité est alors découverte mais pas encore expliquée.
Marie et Pierre Curie
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Plus tard en janvier 1934, la fille des Curie, Irène, travaille à l'Institut du Radium. En bombardant des atomes d'aluminium avec des neutrons et des protons, elle obtient du phosphore radioactif, créant ainsi le premier radionucléide artificiel.
La voie est ainsi ouverte à la création de radionucléides artificiels de plus en plus nombreux.